Intégrité, respect, sincérité, transparence… ces mots définissent-ils l’éthique ?

En partie si l’on en croit les intervenants de la table ronde Com’Enjeux du 19 octobre dernier sur l’éthique professionnelle du communicant, organisée par le BTS communication du lycée.

Le débat a été introduit par Guillaume Lissy, Maire de Seyssinet-Pariset lequel a souligné l’importance de l’éthique dans la communication publique et politique.

Mme Patricia Buër, proviseure du lycée, s’est félicité d’un débat local réunissant professionnels et étudiants en communication.

Thibaut Frechet (agence Big Youth), animateur du débat et ancien étudiant du BTS communication, a d’emblée souligné le paradoxe d’une profession qui souffre d’une image négative mais n’est pas dotée d’un ordre déontologique. Toutefois les discours sur la communication éthique émergent et certaines organisations se sont emparé du sujet.

Pour Florian Ghibaudo et Guillaume Bessière, processus clairs, transparence et transmission sont indispensables pour prouver la véracité de la démarche RSE de la Société Dauphinoise de l’Habitat. « Tous nos processus sont marqués par une volonté de transparence. « Dès leur entrée dans la société, les salariés sont sensibilisés à nos valeurs. » Par exemple, « nous avons défini des critères responsables comme des taux d’insertion, des mesures d’impact environnemental… pour sélectionner nos prestataires. »

Mais des comportements non éthiques, notamment dans la relation agence-annonceur, existent (perdurent ?). Lorsque Stéphanie de Tellier a fondé l’Atelier BAO après des années en organisation, elle a jugé indispensable de redonner confiance dans la communication aux TPE. « Leurs enjeux et problématiques sont souvent mal compris, elles ne comprennent pas le jargon de la com’ trop souvent employé » complète Charline Vierne (agence Reflex2Com et ancienne étudiante du BTS communication). Laura Bernard (agence Comasoi) rejoint ce constat et souligne que « Nous devons faire preuve de pédagogie, on a tous à apprendre les uns des autres ».

Comment s’inscrivent alors les étudiants dans ce débat ? « Lors de mon stage, j’ai pu constater une éthique à deux vitesses selon les organisations. J’avais des tâches intéressantes, j’étais reconnu… Dans d’autres entreprises, le stagiaire réalisait les tâches que les autres ne voulaient pas faire » témoigne Romain Piaud. Pour Aurane Abbas, « échanger sur l’éthique est très important. Je veux monter ma propre agence, je veux être la plus professionnelle possible. »

Ainsi, au cours du débat, a émergé l’idée d’une charte pour marquer l’importance de l’éthique pour les étudiants et les enseignants du lycée Aristide Bergès et pour les professionnels de la communication. L’idée est lancée et les bonnes volontés sont les bienvenues.